MANIFESTE

Une grande majorité des Catalans ont exprimé à plusieurs reprises leur volonté d’exercer de  manière démocratique leur droit de décider de leur avenir politique. Comme le démontrent  les précédents du Québec et d’Écosse, la meilleure façon de résoudre ce type de conflits  politiques est d’utiliser l’instrument par excellence des systèmes démocratiques : le vote.

Dans le cas contraire, recourir au système juridique pour résoudre une crise politique entraîne une répression grandissante et ne constitue en aucun cas une solution. Le 14 octobre 2019, la Cour Suprême espagnole a condamné deux activistes de la société civile et sept dirigeants politiques à des peines comprises entre 9 et 13 ans d’emprisonnement, 100 ans au total, ce qui n’a fait qu’intensifier le conflit. L'année dernière, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU a exigé la liberté immédiate des prisonniers et l’abandon des poursuites en vertu du droit de manifester et de la liberté d’expression. Les principales organisations de défense des droits humains à travers le monde ont critiqué les décisions judiciaires ainsi que les diverses violations des droits humains commises.

Le moment est venu de dialoguer et d’adopter une approche responsable d’un côté comme de l’autre. Nous, soussignés, demandons aux autorités espagnoles et catalanes d’engager un dialogue inconditionnel pour trouver une issue politique qui permette aux citoyens catalans de décider de leur avenir politique. Le succès du dialogue repose sur la fin de la répression politique, et l'amnistie des personnes poursuivies.